Samedi matin.. au réveil, 6h, petite pensée pour la Bissardon Family, en train de charger les caisses de pommes (ho pinaiz comme elles me manquent !!!) pour le bon plaisir des estomacs bobos&co. Du coup j’envoie un petit texto, et Véro m’apprend qu’il fait -2 degrés ce matin au Puy ! Hou pinaiz, j’en savoure encore plus la douce chaleur du matin ..
Après une bonne tranche de lecture en compagnie de la pragmatique et pas du tout consensuelle Nancy Huston, puisqu’elle a tellement raison que c’en est franchement énervant, tiens, je me vais me faire cuire un œuf ! A la malgache. Je n’arrête pas de critiquer ce mode de cuisson, tuer autant d’arbres pour faire chauffer la citronnelle et le café du matin me semble franchement abusé. Alors qu’un bon coup de gaz, hop, rapide et plus écolo (hmm?). Mais là, debout près de mon fourneau, à touiller doucement et humer la bonne odeur du feu de bois, j’ai soudain compris la résistance à la gazinière. Le plaisir du Mora mora (qu’on prononce « mouramour » et qui veut dire en gros « houla dou-ce-ment ! »), qui fait la réputation de Manakara… C’est pas Mimi qui me contredira…
Je me malagasyse doucement donc, et hier, j’ai même eu ma toute première conversation dans la rue avec une inconnue venue m’aborder. J’ai réussi à lui dire que j’allais travailler à Vohipeno, à comprendre qu’elle voulait travailler pour moi, et lui répondre qu’on avait déjà quelqu’un dans la maison où je vis !! Bon, j’avoue, j’ai beaucoup utilisé mes mains et le petit nègre (hou la honte !), mais quand même, j’étais vachement fière !
à Madagascar 